Les Indicateurs de l’enseignement 2019

Qui sont les élèves scolarisés en Fédération Wallonie-Bruxelles et combien sont-ils ? Quel est leur profil socioéconomique ? Quelles sont leurs trajectoires scolaires ? Combien d’élèves quittent l’enseignement avec un diplôme ? Qui sont leurs enseignants ?La publication « Les Indicateurs de l'enseignement 2019 », réalisée  chaque année par la Direction générale du Pilotage du Système éducatif répond à chacune de ces questions.

Qui sont les élèves scolarisés en Fédération Wallonie-Bruxelles et combien sont-ils ? Quel est leur profil socioéconomique ? Quelles sont leurs trajectoires scolaires ? Combien d’élèves quittent l’enseignement avec un diplôme ? Qui sont leurs enseignants ?

La publication « Les Indicateurs de l'enseignement 2019 », réalisée  chaque année par la Direction générale du Pilotage du Système éducatif répond à chacune de ces questions.

Les Indicateurs de l’enseignement offrent une vision macro de notre enseignement et participent au pilotage du système éducatif en Fédération Wallonie-Bruxelles. Ils permettent ainsi d’éclairer le contexte dans lequel évolue notre enseignement, ses besoins, ses forces et ses faiblesses, son organisation et son fonctionnement ainsi que les acquisitions des compétences et des savoirs attendus par les élèves. Ils jouent un rôle essentiel de suivi et de pilotage du système éducatif.

Les Indicateurs présentent notre enseignement selon six thématiques, à savoir, les généralités de notre enseignement, les différents publics qui le fréquentent, le parcours des élèves, les résultats qu’ils ont obtenu, les personnels enseignants et l'organisation du système.

Cette année, les Indicateurs mettent notamment en lumière des évolutions dans le fonctionnement de notre système telles que :

  • la scolarisation quasi totale des jeunes ;
  • le déploiement du dispositif d’intégration des élèves à besoins spécifiques ;
  • la diminution du taux de sorties précoces des élèves ;
  • la diminution du taux redoublement ;
  • l’orientation vers le spécialisé ;
  • le retard scolaire ;
  • les changements d’établissements.

Les Indicateurs 2019 mettent particulièrement en exergue les phénomènes de relégation et de ségrégation que la Fédération Wallonie-Bruxelles, avec tous les acteurs du système éducatif, cherchent à endiguer dans le cadre du Pacte pour un Enseignement d’excellence.

Ils apportent également des informations sur le personnel enseignant quant aux titres qu’ils détiennent, à leurs diplômes, à la stabilité des équipes pédagogiques ou encore à l’attrait du métier d’enseignant et des relations au sein de la communauté éducative.  Un regard est également porté sur les inscriptions et les résultats en formation initiale des enseignants en haute école.

Edition 2019 : quels sont les principaux constats ?

Les principaux constats des Indicateurs de l’enseignement 2019 sont présentés en regard des cinq axes stratégiques qui structurent le Pacte pour un Enseignement d’excellence :

Les savoirs et les compétences

Le CEB poursuit l’objectif essentiel d’évaluer équitablement et de certifier les élèves sur la base d’un même examen et d’attester, à l’échelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles, que les élèves ont atteint la maitrise des compétences attendues à la fin des six années d’études primaires. L’indicateur sur les résultats obtenus à l’épreuve du CEB montre que les élèves rencontrent davantage de difficultés pour réussir l’épreuve d’éveil.

En 2017, le taux de certification en sixième secondaire se situe aux alentours de 96 % pour l’enseignement de forme générale et autour de 80 % dans la forme professionnelle. Globalement, ce taux de certification est plus élevé chez les filles.

Les acteurs de l’enseignement

Un indicateur porte sur les titres requis, suffisants, de pénurie et autres, détenus par les nouveaux enseignants, par fonction, dans l’enseignement fondamental et secondaire ordinaire et spécialisé.

La stabilité des équipes pédagogiques dans l’enseignement secondaire ordinaire a été analysée selon le réseau, la province, la taille de la structure et l’indice socio-économique des établissements. Cet indicateur montre notamment une stabilité plus faible des équipes pédagogiques dans les établissements à indice socioéconomique les plus faibles.

L’indicateur relatif à l’attrait du métier traduit les motivations à devenir enseignant, la satisfaction professionnelle des enseignants et la perception de la valorisation de leur métier.

Le parcours des élèves

Dans l’enseignement qualifiant, les élèves continuent à s’orienter majoritairement vers le secteur « services aux personnes ». Dans l’enseignement en alternance (CÉFA), les secteurs « économie » et « construction » sont ceux qui attirent le plus d’élèves. Par ailleurs, des choix très contrastés quant aux secteurs d’études s’observent entre garçons et filles, rappelant la question de l’orientation scolaire.

L’analyse du parcours des élèves entrés dans le premier degré de l’enseignement secondaire fait apparaitre des trajectoires très différentes selon que les élèves entrent en première commune ou différenciée.

L’enseignement comme source d’émancipation sociale

Les taux de redoublants, tant dans l’enseignement primaire que secondaire, demeurent un objet de préoccupation important. De manière générale, ils restent relativement stables depuis dix ans.

On constate que la part que représente l’enseignement spécialisé dans chacun des niveaux de l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles est en augmentation depuis dix ans ; d’où la volonté du Pouvoir régulateur, au travers la mise en œuvre des travaux du Pacte, d’augmenter progressivement l’inclusion des élèves à besoins spécifiques dans l’enseignement ordinaire. On note également que la part d’élèves bénéficiant du dispositif d’intégration évolue à la hausse.

Une forme de ségrégation s’observe à la lecture de l’indicateur sur les disparités socioéconomiques puisqu’il montre notamment que les effectifs scolaires en Fédération Wallonie-Bruxelles se répartissent de manière différenciée selon l’indice socioéconomique du lieu de résidence des élèves.

Enfin, précisons qu’un des objectifs d’amélioration définis par le Pacte pour un Enseignement d’excellence est d’accroitre les indices du bien-être à l’école et du climat scolaire. Afin d’approcher ce phénomène, un nouvel indicateur, issu de l’enquête PISA et TALIS, a été produit. Il traite des relations au sein de la communauté scolaire du point de vue des enseignants et des élèves.

La gouvernance du système éducatif

Le scénario retenu en matière de perspectives d’évolution de la population scolaire fait apparaitre, à l’horizon 2032-2033, une diminution de 1 % des effectifs scolaires par rapport à 2017‑2018. Selon le niveau, la population scolaire augmenterait de 4 % dans le maternel mais diminuerait de 3 % dans le primaire et 1 % dans le secondaire.

Dans le contexte de changements et d’évolutions qu’insuffle le Pacte pour un Enseignement d’excellence, ces indicateurs jouent un rôle essentiel de suivi et d’analyse des caractéristiques les plus importantes du fonctionnement de notre système éducatif. Ils pourront apporter un éclairage crucial aux équipes éducatives dans l’élaboration de leur plan de pilotage / contrat d’objectifs.

Il revient à l’ensemble des acteurs du système éducatif (pouvoir régulateur, pouvoirs organisateurs, fédérations de pouvoirs organisateurs, établissements, directions, équipes pédagogiques) de s’en saisir pour faire évoluer notre enseignement vers un enseignement à la fois plus efficace et plus équitable, qui allie exigence et bienveillance et tire chaque enfant vers le haut.

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